L’avenir des métiers de la mer et de la pêche éco-responsables en Basse-Normandie : historique du projet

11 mars i Todo està pasando bien en Cambados ! (suite)

Jeudi, dès la première heure, Arnaud Trollé, le directeur de Savoir-faire et Découverte, à l’origine de ce projet, nous rejoignait. Il arrivait juste à temps pour découvrir l’un de ces petits déjeuners inégalés, que nous servait Pilar, l’aimable hôtesse du Pazo a Capitana. Charcuterie, fruits, pâtisseries, céréales ! Il y en avait à chaque fois pour tous les goûts.
Sous un ciel gris, c’est fatigués par une nuit, il faut le dire, un peu courte, que nous prenions la route pour Villanova. Là-bas, nous avons pu découvrir l’INTECMAR, l’Institut technologique pour le contrôle de l’environnement marin de Galice. Même si nous n’étions pas autorisés à filmer, la visite fût riche et intéressante. A travers l’observation des différents laboratoires d’analyse, nous avons pu constater le sérieux et l’esprit scientifique de l’institut. Soyons honnêtes, les zones de pêche en Galice sont bien contrôlées d’un point de vue sanitaire, ce qui est plutôt rassurant dans cette région de pêche mondialement reconnue !
Après un repas copieux dans un petit restaurant familial, à l’abri de la pluie qui battait les carreaux, nous repartions pour O Grove,  afin de visiter une coopérative de commercialisation des moules. Cette fois-ci, nous nous armions de notre matériel de tournage avant d’entamer la visite. L’entreprise, avec sa dimension, son bruit, son rythme, est une véritable usine ! Les moules sont d’abord nettoyées dans un bassin d’eau de mer, puis sous une cascade d’eau salée, avant d’être triées, empaquetées, puis stockées dans une salle réfrigérée, attendant d’être vendues à différents destinataires. L’eau de mer est récupérée, décontaminée, puis rejetée dans la Ria, toujours dans le souci d’une pratique durable, qui est apparemment partagé par une majorité de professionnels de la pêche en Galice. Après avoir recueilli le témoignage de la directrice, nous reprenions nos clics et nos clacs, en direction du gîte. Vers 20 h, nous effectuions une petite réunion autour d’un verre afin de préparer la cérémonie de clôture du lendemain, et réfléchir à ce qui nous avait marqué pendant le séjour. Dans les 22 h, conformément aux horaires espagnols, nous partions dîner dans un charmant restaurant de la vieille ville.
Vendredi, la dernière journée s’annonçait ensoleillée ! Nous partions de bon matin pour rencontrer les pêcheuses à pied de Cambados. Ces femmes, réunies en association, pêchent les coquillages le matin, à marée basse, puis remontent, forcées par la mer montante, vers leur local. C’est là qu’elles se réunissent pour trier et ranger par taille et par poids le fruit de leur récolte, avant qu’il ne soit transporté vers la Criée où il sera revendu. La bonne humeur régnait dans l’entreprise, les femmes étaient joviales, bavardes comme des espagnoles, et solidaires dans leur travail. Malheureusement, alors que nous prenions quelques images d’illustration sur le bord de mer, Jean Jacques, s’aventurant un peu trop loin sur les roches glissantes, tombait et se brisait le poignet. Après une virée à l’hôpital, c’est le bras dans le plâtre qu’il allait terminer le séjour. Nous avons tout de même pu interviewer une pêcheuse à pied dont le parcours atypique nous intéressait. Un pêcheur de coquillage (pleine mer) et un pêcheur de poisson (grande pêche), nous permettaient de compléter la diversité des profils des professionnels rencontrés et filmés, pour mieux répondre à notre problématique. Une lumière splendide nous donnait la possibilité de réaliser de belles images sur le port de Cambados. Après cela, Pierre, notre traducteur, nous quittait pour prendre son avion. Il nous fallait, pour les derniers moments du séjour, devenir plus autonomes, à défaut de la présence de notre traducteur, et de la main droite de Jean Jacques !
Le soir, une cérémonie de clôture était organisée. Les différents membres actifs de cet échange, parmi lesquels, Arnaud Trollé, Lucie Paghent, Rosa Maria (l’animatrice du GAC, le Flag de Galice), le président du Gac, le maire de Cambados, la directrice de l’Intecmar, présentaient chacun leurs activités, et leur opinion sur cette rencontre et sur la problématique abordée. Dans le public se trouvaient quelques professionnels que nous avions interviewés. A cette occasion les 7 jeunes Bas-Normands ont chacun prononcé un petit un mot en espagnol, au sujet de leur séjour en Galice. De remerciements en remerciements, nous avons discuté deux bonnes heures. Pour terminer, ce fût la cerise sur le gâteau de l’accueil royal et chaleureux qui nous a été réservé durant tout le séjour : une dégustation d’une dizaine de poissons cuisinés, commentée au fur et à mesure par le chef. Un chef original dont la particularité est de cuisiner des produits à faible valeur économique. Après cela, une petite soirée dans les rues de Cambados s’imposait pour faire nos adieux à cette ville qui nous a accueillis toute la semaine.
Samedi matin, nous faisions une dernière photo de groupe, devant la fontaine du gîte, avant de réunir nos bagages et de prendre la route pour l’aéroport de Vigo. A l’arrivée, à notre surprise, nous découvrions Paris ensoleillée, avec un temps aussi doux qu’en Espagne… Où étaient les 4°C que nous avions laissés derrière nous ? Nous sommes rentrés en France, avec nos petites têtes remplies de souvenirs, ayant appris beaucoup de choses, tant sur l’aspect journalistique qu’au sujet des métiers de la mer, et de leur spécificité en Galice.
Merci à tous les organisateurs de ce projet, et à tous ceux qui nous ont accueillis en Espagne, et qui nous ont transmis généreusement leur savoir-faire. Merci à Jean Jacques, Arnaud, Lucie, et Pierre, pour leur présence, leur accompagnement et leur sympathie tout au long de cette fantastique semaine ! Place maintenant aux débats qui constitueront le feu d’artifices de cette aventure…


 

3 au 9 mars 2013 | Les jeunes reporters en Galice

i Todo está pasando bien a Cambados !
Il était 17h25, dimanche, quand nous avons foulé le tarmac de Vigo ! 15 degrés et une ambiance provençale nous attendaient dès notre arrivée, au plus grand plaisir de toute l’équipe. 40 minutes de voiture plus tard, nous nous retrouvions à Cambados (au nord de Vigo), une petite ville, posée au bord de la Ria de Arosa. C’est là que se trouve notre logement, le Pazo a Capitana. Ce charmant gîte rustique est, à vrai dire, une ancienne ferme du XVIIe siècle. Nous avons appris que cette dernière appartenait, autrefois, à une famille noble.
Lundi matin, nous attaquions notre première journée de tournage en direction d’Illa de Arosa, une presque-île de la Ria. Nous y avons découvert le Centre de Formation d’Aquaculture et de Plongée. Tout d’abord, une visite guidée de l’établissement nous était proposée par les étudiants. Ensuite, ils nous ont conduit sur une de leur « batea », une plate-forme flottante sur laquelle sont suspendues des cultures de différents fruits de mer (moules, huîtres, coques). Cette technique d’élevage, typique de la Galice, répond à des conditions bien précises (absence de houle, absence de prédateurs). Des plans d’illustration puis des interviews des étudiants du centre ont été réalisés, en fin de matinée. Après le repas à la cantine du centre, nous n’avons pas hésité à profiter une dernière fois du magnifique cadre de la Illa. De retour à Cambados, tous fatigués par cette journée bien remplie, nous avons visionné tranquillement notre travail sous l’œil critique de Jean-Jacques, chargé de nous encadrer.
Mardi, direction Rianxo où des membres du projet « Ecomar » nous attendaient. Ce projet a pour but de mettre en relation les professionnels de la pêche et de l’aquaculture avec le milieu hôtelier. L’objectif final est de sensibiliser le grand public aux produits locaux. Juste après, une conférence de presse était organisée pour médiatiser notre rencontre avec le FLAG (Fisheries Local Action Group) d’Arosa. Deux télévisions locales étaient présentes. L’après-midi, Ramon Vicente Vicente, le propriétaire d’un ensemble de « bateas », nous emmenait à bord de son bateau jusqu’à ses cultures. A l’occasion, il nous montrait le fonctionnement des machines utilisées pour son exploitation. Le soleil galicien facilitait notre travail et nous permettait de tourner de superbes prises de vue.
Mercredi, nous partions pour Ribeira mais… sous la pluie cette fois-ci ! Les élèves de l’école maritime et le directeur nous attendaient pour nous faire visiter leur établissement. Nous y avons filmé les ateliers de construction des moteurs ainsi que les différents simulateurs d’exercice (navigation, commande des moteurs). Ensuite, Rosa, l’animatrice du FLAG, présente avec nous depuis le début du séjour, nous conduisait auprès d’une association. Ce groupe, composé de femmes, se consacre à la réparation des filets de pêche. Dans la foulée, un professionnel lié à la pêche de loisir et le président du FLAG nous accordaient une interview sur le port de Ribeira. Réglés sur les horaires espagnols et un peu débordé par notre programme chargé, c’est aux alentours de 16h que nous commencions à manger dans un restaurant un peu particulier. Son propriétaire a eu l’ingénieuse idée de récupérer d’anciens matériaux de pêche pour aménager l’endroit. Son entreprise réunit les activités de restauration, de commerce et de transformation des produits maritimes, tout en valorisant la pêche locale et artisanale.
La journée se terminait par un rapide passage à la criée de Ribeira. Les caisses de poissons étalés au sol étaient encerclées par les pêcheurs et les clients qui négociaient. Le tout dans une ambiance très vive.
Toute l’équipe est, pour l’instant, très contente de l’accueil chaleureux que les espagnols nous ont réservé. Par ailleurs, le moral est au beau fixe, comme depuis le premier jour, et nous comptons bien continuer ainsi ! 


 

Interview de Hervé Creff, un jeune du lycée Maritime et Aquacole de Cherbourg, et Bertrand Cousin, enseignant

Hervé Creff, un jeune du lycée Maritime et Aquacole de Cherbourg, et Bertrand Cousin, enseignant, expliquent le projet de déplacement en Galice, destiné à partager les problématiques des professionnels là bas, réaliser des reportages sur des initiatives innovantes qui n’existent pas chez nous.
Ecouter l'interview

 


 

29 Octobre au 2 Novembre 2012 | Compte-rendu de la semaine de tournage

"Petit" retour sur la semaine de tournage du Lundi 29 Octobre au Vendredi 2 Novembre 2012 ! Bien que tous les membres de l’équipe (9 au total) n’aient pas eu la chance de participer (Thomas Levannier et Charles Boyenval étaient absents), cette semaine, riche et passionnante, était belle et bien à mettre sous le signe de la bonne humeur.
A travers ce compte-rendu, nous allons vous résumer nos 5 jours de tournage.
Lundi matin commençait la phase de tournage du projet « C’est comment ici » de la bande Bas-Normande. Pour cela, notre petit groupe composé d’Anne-Lise Pierre, Jeanne Knapp, Hervé Creff et Francis Rakotovao, prenait la route direction Granville (Manche). Tous les quatre étaient bien sûr placés sous la houlette du professionnel de la vidéo, Jean-Jacques Lion. Le matin, des images d’illustrations, précieuses pour le montage final, étaient tournées à Granville. L’après-midi, une interview très intéressante était réalisée en compagnie de Nicolas Jossier, un skipper professionnel ayant déjà remporté 3 étapes sur le Tour de France à la Voile. En fin de journée, un rendez-vous était prévu avec Didier leguelinel, un bulotier. Mais un ennui mécanique, le contraignait à rester un peu plus longtemps en mer et à reporter ce rendez-vous avec nous.
Mardi, les mêmes partaient pour une interview avec M. Taillepied à la Base Conchylicole de Grandcamp-Maisy, à l’exception d’Elsa Demeure qui remplaçait Hervé. Puis l’après-midi, à Port-en-Bessin, c’est avec le charpentier M. Jame que nous avions rendez-vous afin qu’il nous parle du bateau de 16 mètres sur lequel il est actuellement entrain de travailler. Le soir, après un pot d’accueil agréable au Conseil Régional avec la présence de tous les acteurs majeurs du projet, nous repartions pour la criée de Port-en-Bessin. Là encore, nous avons pu tourner de belles images où les pêcheurs exposaient des créatures parfois impressionnantes !Mercredi, Violaine Granger-Bellis prenait la place de Jeanne et nous étions repartis pour une nouvelle journée. Les automatismes se créaient et la joie de venir tourner ne manquait pas. Sous un beau soleil, Dimitri Rogoff, le patron du Sauvage, un bateau de 13 mètres amarré à Port-en-Bessin, ainsi que Arnaud Manner, Directeur du groupement qualité Normandie Fraîcheur Mer (NFM), nous accordaient un entretien. L’après-midi, changement de décor à Saint-Vaast-La-Hougues où Stéphanie Lefèvre nous présentait son entreprise ostréicole (GAEC de la Tatihou). Sur le parc d’élevage des huitres, nous avons même eu le privilège de monter sur une des remorques qui transportait les sacs d’huitres prêts à être posés.
Jeudi, Camille Tourneboeuf intégrait le groupe pour partir à Cherbourg cette fois-ci. Jusqu’à ce jour, nous étions chanceux car la météo était relativement clémente. La pluie faisait son apparition accompagnée de fortes rafales de vent. Malgré ces conditions, nous avons réussi à tourner une interview avec Gérard Bourdet, Président de l’association Voiles Ecarlates dont les objectifs sont la préservation du patrimoine maritime naviguant et donner l’envie d’entreprendre à des publics en difficultés. Cet entretien était réalisé à bord du bateau de l’association, le « Croix du Sud III », un langoustier datant de 1934. Tout s’est finalement bien terminé !
Enfin, c’est Jeanne, Camille, Elsa et Francis qui clôturaient la semaine, vendredi. En début d’après-midi, nous prenions une dernière fois la route pour Port-en-Bessin que nous commencions à connaître tous par cœur ! Là-bas, M. Perree, un bulotier-fileyeur, nous attendait pour une petite discussion filmée à bord de son bateau de pêche. Ensuite, les ultimes images d’illustrations étaient prises, puis sonnait l’heure du retour sur Caen vers 17h.
Satisfaits du travail accompli et surtout de la très bonne semaine passée ensemble, c’est avec impatience que nous attendons tous la suite du programme. Un programme qui risque d’être encore une fois alléchant, avec en point de mire un voyage en Galice (Espagne).


Francis RAKOTOVAO.